samedi 5 mai 2012

Dua'a E Mujeer Théorie du bon voisinage دعاء المجير


    
مناجاة العارفين
 Munajaat Al-'Arifeen
دعاء يوم السبت

Le terrible voisinage, c'est ainsi que commence la vie adulte mon enfant. Le voisinage des autres, le voisinage des peurs, le voisinage des angoisses, le voisinage des passions, le voisinage  le voisinage des destinées effondrées, le voisinage des besoins, le voisinage des craintes...
Le terrible voisinage mon enfant, c'est celui qui amène un homme à vivre dans un environnement pluriel et sans identité, celui qui amène un homme à vivre avec l'histoire et les sommes de ce qu'il a acquis, perdu, donné, acheté, vendu...
le choix d'un bon voisin est l'essentiel de la paix. le rapport au voisin est le début de la paix. Mais qui te l'expliquera?
j'y porterai pour toi la maison des oliviers.
Je ne sais pas exactement à quoi cela correspond, mais je me souviens que c'est une affaire de topologie. les voisins en effet viennent de partout, en haut en pas à droite à gauche et en dessous.  Mon enfant. l'enfer c'est les autres. n'est ce pas. mais le paradis est ce soi? quand dit aussi soi même comme un autre, quelle place a-t-on laissé à l'enfer et au paradis?
je ne te cache pas que je marche sur des œufs, parce que tu sais pertinemment que des milliers de page ne vaudront pas une lettre dans un verset. Tu m'as bien entendu.
C'est dans le voisinage de la réalité que la réalité est la plus voisine. Dans l'océan sans rivage j'ai laissé des plumes mais j'ai aussi appris à voler.  les destins liés ne se séparent pas, puisse-t-il être pour nous ce qu'il a été pour les meilleurs et les pires d'entre nous. 

Cher ami, tu es un monstre froid. je soupçonnais ainsi, je te savais ainsi, mais aujourd'hui je t'ai entendu. Je veux dire que depuis longtemps je n'avais pas rêvé de toi, or j'ai rêvé de toi. Je t'ai entendu comme des milliers de chemins de fer, ou des millions de forges où travaillent des millions de personnes, un ventre plein de souffrances d'espoirs de désespoirs de craintes de peur de famine et de satiété. Je n'ai eu que le temps de reconnaître avant de comprendre pourquoi tu voulais mourir. Tu es toi même fatigué de ces millions de demandes auxquelles par définition tu n'as jamais répondu au point d'attendre avec patience et détermination celui qui viendrait te couper une de ces têtes dont tu sais qu'elle repoussera dés qu'un bienheureux viendra à tes portes déposer un vœu et lui même incidemment.
Tu sais cher ami qu'à ce jeu interminable il n'y a qu'une porte de sortie et tu attends.
J'attends.

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